Parler, raconter pour se sentir mieux, mais quand
Parler, raconter pour se sentir mieux, mais quand on n'a personne à qui décrire ses maux, quand la vérité est amère et quand on honte d'avouer ce qu'on vit. A qui pourrait-on raconter tout cela? à une mère qui est loin et qui souffre déjà de cette distance? à un frère qui dès qu'il aura écouté cette vérité commettra l'irréparable? A un père qu'on a passé sa vie à "essayer de comprendre" et que tout au long de sa vie on a essayé de lui fuir? ou à la meilleure amie qui n'a jamais existé? A qui pourrais-je dire : Mon mari a osé lever la main sur moi de nouveau...
Et dans tout cela je m'en veux, je m'en veux de le justifier, de le comprendre et de lui trouver des excuses absurdes. Je ne sais plus si c'est par amour, ou par lâcheté mais j'ai passivement laissé passer et "accepté", par peur? de qui, de quoi? surement pas de lui... mais je crois que c'est plutôt de moi, de l'inconnu, de briser le faux bonheur dans lequel je vis, la routine, et l'habitude...
Je suis de celles qui porte le chagrin du monde sur les épaules et qui ne laisse rien transparaitre et n’ose pas contester, chaque particule de mon corps et de mon âme souffre et mes lèvres tentent de sourire pour dissimuler le chagrin et l’amertume...et un jour, je n'aurait plus la force de supporter et d'avancer avec tout ce que je porte...
